Infiniti G37: un moteur d'enfer dans un gant très sexy
lundi, 10 août 2009
West Palm Beach, Floride – Depuis son lancement en 2002, l’Infiniti G35 s’est toujours attirée de beaux éloges. Avec l’arrivée d’une motorisation plus puissante qui la fait désormais se rebaptiser G37, la voiture à propulsion monte encore plus en grade. Stimulante à conduire et d’excellente tenue de route, elle est sans doute la Japonaise qui colle le plus au train des Allemandes.

Fiche technique

MarqueInfiniti
ModelG37
Année2009
MoteurV6 (3,7L)
TransmissionManuelle 6 vitesses, automatique 7 rapports

Le style de la « petite » Infiniti, tant en version berline que coupé, est toujours aussi sexy avec ce capot ondulant, ces ailes galbées et ces lignes athlétiques. Et le V6 de 3,5L qu’on encensait abondamment a été remplacé… par une motorisation encore plus intéressante : un V6 de 3,7 litres pour 328 chevaux dans la version quatre portes (330 dans le coupé), en hausse de 24 chevaux.

Plus que cette augmentation de 7% de la puissance du moteur, c’est son mélange de douceur et de force qui ravit. Les accélérations sont linéaires et surprenantes de vivacité, diaboliquement divines. Le 0-100km/h ne demande plus que 5,6 secondes, selon les tests de l’Association des journalistes d’automobile du Canada (AJAC).

Ce que les chiffres ne disent pas, c’est cette sonorité sourde et grondante qui s’extirpe au tuyau d’échappement, pour le plus grand bonheur des oreilles. S’ajoute à l’ensemble une direction précise, d’une résistance parfaite et qui connecte bien avec la route, de même qu’une tenue de route qui ne faillit pas.

Pour tout dire, la G37 est l’une des voitures les plus palpitantes qui m’est été donnée de conduire ces derniers mois, surtout lorsque dotée du groupe sport qui s’accommode tellement bien d’une suspension encore plus ferme. Solide, la voiture s’accroche au bitume de toute la force de ses pneumatiques (des 19 pouces, sur notre version). Un conseil : si vous préférez les balades tout confort, passez « go » et réclamez une Buick…

Nouveauté pour cette année : le coupé peut désormais être livré avec la traction intégrale. Et tant pour la berline que pour le coupé deux portes (de même que sa nouvelle version décapotable), la boîte séquentielle passe de cinq… à sept rapports.

Ces sept rapports, ici, ne sont pas de trop. Bien étagés, ils s’échangent sans heurt, souplement. En mode sport, ils s’accompagnent d’une hausse de révolution qui coïncide avec le régime-moteur, question d’éviter une malencontreuse perte de puissance. Par contre, les fanatiques du passage des vitesses au volant resteront, tout comme moi, sur leur faim avec ces changements qui sont beaucoup moins rapides que souhaité. Plus d’une demi-seconde avant d’obtenir la réaction commandée, c’est trop long. À ce chapitre, la boîte DSG d’Audi, à double embrayage, fait nettement mieux.

Dans l’habitacle, rien à redire sur la G37, si ce n’est ce dégagement aux têtes peu généreux. Sinon, la qualité est au rendez-vous, tant dans l’assemblage que dans les matériaux, la planche de bord est agréable au coup d’œil et heureusement plus simple à apprivoiser qu’à la génération précédente – rappelez-vous ces commandes aux mystérieux hiéroglyphes…

Surtout, les sièges avant sont hyper confortables. Personnellement, je préfère les « sports » offerts en option parce qu’ils offrent de multiples ajustements, à commencer par le resserrement des oreillettes au dossier et à l’assise. Voilà qui vient envelopper tronc et cuisses pour du grand confort, mais aussi de l’excellent maintien.

La G37 propose plusieurs dispositifs intéressants, côté technologie. Il y a d’abord le régulateur de vitesse intelligent, les phares avant adaptatifs, le démarrage et déverrouillage sans clé et… la peinture qui soigne d’elle-même les petites égratignures (vous avez bien lu!). On trouve également à bord l’un des systèmes de navigation les plus faciles à opérer de toute l’industrie avec, si vous vous y abonnez, le service de navigation en temps réel (www.xmradio.com/navtraffic/).

Malheureusement, la caméra de recul est optionnelle, même pour le coupé. Avec la visibilité réduite propre à ceux de sa race, ce dernier a pourtant bien besoin de ces yeux qui lui montrent les environs arrière…

Au dernier Festival du Test de l’AJAC, la G37 est arrivée seconde de sa catégorie (voitures de luxe de moins de 50 000$) avec 658 points, devant la nouvelle Acura TL. La voiture qui a remporté la palme est la… Hyundai Genesis (672 points), principalement pour sa grande habitabilité (voir notre chronique du 20 juillet dernier).

Si la G37 a perdu des points face à la Coréenne, c’est en raison de son petit 397 litres de rangement dans le coffre de la berline, ce qui la place dans une moyenne… très moyenne. Dommage que sa banquette arrière ne veuille pas se rabattre, comme elle le fait pourtant dans le coupé.

 

FICHE TECHNIQUE

Infiniti G37 2009

Modèles essayés : berline cinq places, coupé 4 places

Moteur : V6 de 3,7L

Puissance : 328 chevaux (330 pour le coupé)

Couple : 269 lbs-pi (270 pour le coupé)

0-100km/h : 5,6 secondes (berline, données de l’AJAC)

Boîtes : manuelles six vitesses, séquentielle 7 rapports

Roues : 17 ou 18 pouces (berline), 18 ou 19 pouces (coupé)

Coffre : 397 litres (berline), 210 litres (coupé)

Construction : Tochigi, Japon

Concurrence : Acura TL, Audi A4, BMW Série 3, Cadillac CTS, Lexus IS, Mercedes Classe C, Volvo S60.

Prix : à partir de 37 990$ (coupé : à partir de 45 200$)

 

POUR

Moteur diaboliquement divin

Superbe comportement routier

Qualité des matériaux et de leur assemblage

Peut-être la plus Allemande des Japonaises?

Technologies d’avant-garde

Sièges sport confortables aux multiples ajustements

 

CONTRE

Caméra de recul optionnelle

Lent passage des vitesses (boîte séquentielle)

Dégagement aux têtes limité

Banquette non rabattable dans la berline

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