Classe B: mise à niveau pour la méconnue de Mercedes
mardi, 14 octobre 2008
Stanhope, Île-du-Prince-Édouard – La petite Mercedes Classe B est avec nous depuis trois ans et, pourtant, elle reste l’une des méconnues du marché automobile canadien. Peut-être en raison de son prix, qui touche, voire qui dépasse les 30 000$? Ou du fait qu’elle n’est toujours pas vendue aux États-Unis? Dommage, parce que malgré ses dimensions compactes, la « petite » cache de grands atouts.

Fiche technique

MarqueMercedes-Benz
ModelClasse B
Année2009
MoteurQuatre cylindres (2,0L, turbo ou pas)
TransmissionManuelle 5 vit., CVT

Son principal avantage? L’habitabilité. Le dégagement aux jambes et aux têtes est généreux, même à l’arrière, et une fois la banquette rabattue, c’est plus de 1500 litres de chargement qui deviennent disponibles – amplement pour tout l’attirail familial.

Pour tout dire, la Classe B se targue, à dimensions égales (soit à peu près la longueur d’une Hyundai Accent), d’être celle qui offre le plus, côté cargo. Nous la croyons sur parole – et aussi parce que nous avons réussi à loger six bonnes valises sur son plancher ajustable en hauteur.

Pour 2009, la seule voiture qui ne soit pas à propulsion de toute la gamme Mercedes a cru qu’une mise à niveau était nécessaire. Entre vous et moi, les changements sont si subtils qu’on peut les énumérer en quelques lignes : nouvelle calandre, hayon retouché, nouveaux matériaux dans l’habitacle, nouvelles jantes de roue, essuie-glace désormais sensibles à la pluie, connectivité Bluetooth et un système audio qui tient désormais compte de nos indispensables gadgets (Ipod et clé USB, pour ne pas les nommer). Notez, par contre, que le système de navigation n’est plus offert – trop peu de clients commandaient l’option.

Pour le reste, tout demeure. À commencer par le moteur quatre cylindres de 2,0L qui, en version de base (134 chevaux), peine à la tâche, avec des accélérations un brin bruyantes et laborieuses. Vous êtes tentés par la boîte manuelle cinq vitesses? Ne succombez pas! Cette transmission souffre d’une pédale d’embrayage et d’un levier trop lâches pour vous faire sentir en contrôle. Qui plus est, les révolutions à plus de 2500 tr/min à vitesse d’autoroute vous feront chercher une sixième vitesse qui n’existe pas.

La boîte optionnelle CVT, avec ses sept rapports virtuels et son mode « sport », est nettement plus appropriée – d’autant plus que cette transmission à variation continue est d’une belle sophistication.

La plus charmante version de la Classe B est indéniablement cette B200T, qui hérite d’un turbo pour 190 chevaux et qui effectue le 0-100km/h en moins de huit secondes. Sa boîte de prédilection : une manuelle six vitesses, qui se passe en douceur, dans une manœuvre serrée et instinctive. C’est aussi avec cette version que la direction est à son meilleur – et que l’habitacle, avec ses touches d’aluminium ou de bois, se fait le plus invitant.

Toutes les variantes de la petite Mercedes comptent sur une suspension « parabolique » à l’arrière. Celle-ci se fait plus compacte qu’une suspension indépendante, ce qui avantage le cargo, mais elle s’amène avec les inconvénients de la poutre de torsion, c'est-à-dire moins de confort et moins de souplesse sur la route. Ce sont les passagers assis à l’arrière qui s’en ressentent le plus.

Surprise, cependant : malgré ce contact suspenseur moins direct avec le bitume, la Classe B fait preuve d’un aplomb et d’une assurance à toute épreuve (ou presque), notamment sur les chemins de terre. Pour elle, aucun faux pas : de quoi nous faire oublier qu’elle n’a toujours pas la traction intégrale.

Dans l’ensemble, la Classe B est fort bien équipée. Avec un prix de départ à 29 900$, on n’en demande pas moins… Elle propose de série toute la sécurité nécessaire, soit les six coussins gonflables, le système de stabilité et l’architecture « sandwich » – ce concept de construction positionne le conducteur plus haut que la moyenne, lui assurant une protection supplémentaire en cas de collision.

Par contre, on regrette que les ajustements électriques des sièges soient optionnels et que le démarrage sans clé brille encore par son absence.

Peut-être la prochaine génération, attendue pour en 2012, régularisera-t-elle la situation?

Saviez-vous que...

... depuis son lancement à l’été 2005 au Canada, la Classe B de Mercedes-Benz a trouvé 8400 preneurs au pays. La « petite B » n’est toujours pas vendue aux États-Unis.


POUR

De l’espace cargo à revendre

Grand toit panoramique (optionnel)

Le meilleur choix : la version B200T à boîte manuelle

Boîte CVT sophistiquée

Sécuritaire

Solide tenue de route

CONTRE

Essence super requise…

Pas de démarrage sans clé

Ajustements électriques des sièges en option

Version de base peu intéressante

 

FICHE TECHNIQUE : Mercedes-Benz Classe B

Type : Compacte cinq portes, cinq passagers

Moteur 1 : quatre cylindres 2,0L

Performance : 134 chevaux, 136 lbs-pi

0-100km/h : 10,1 secondes

Consommation (L/100km, ville/autoroute):

Man. : 9,2L – 6,7L

CVT : 9,2L – 7,2L

Moteur 2 : quatre cylindres 2,0L turbo

Performance : 193 chevaux, 206 lbs-pi

0-100km/h : 7,6 secondes

Consommation (L/100km, ville/autoroute)

Man. : 10,3L – 6,9L

CVT : 9,5L – 7,4L

Suspension : indépendante à l’avant, essieu rigide parabolique à l’arrière.

Sécurité : freins à disques aux quatre roues, ABS, système de stabilité, six coussins gonflables.

Volume coffre : 544 litres (1530 banquette rabattue)

Concurrence : Audi A3, Mini Clubman, BMW Série 1, Volvo V50

Prix : à partir de 29 900$ (B200T : 34 400$)

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