Le Salon de l’auto de Détroit aura permis à Volkswagen de jouer au pendulaire entre… puissance et électrification.

D’abord, le constructeur allemand a officiellement dévoilé au marché nord-américain sa Volkswagen e-Golf.

Comme dans Volkswagen Golf électrique.

Au programme: un moteur électrique de 115 chevaux et de 199 lb-pi (les voitures électriques ont toujours eu l’avantage du couple), le tout jumelé à des batteries au lithium-ion capables d’une autonomie de plus ou moins 150 kilomètres.

Lorsqu’elle débarquera de ce côté-ci de l’Atlantique, à la fin de la présente année, la compacte cinq portes sera la première 1005 électrique pour le constructeur de Wolsfburg.

Celui-ci précise d’ailleurs que tout est “in-house” – c’est-à-dire que le système électrique au grand complet a été concocté sous sa houlette, en plus d’être fabriqué au pays de la choucroute (le moteur à Kassel, les batteries à Braunschweig).

Par ailleurs, Volkswagen lance à tout vent qu’il deviendra #1 mondial en véhicules électriques dès 2018.

Le hic, c’est que les Nissan Leaf, Ford Focus et Smart fortwo électriques ont déjà quelques longueurs d’avance…

Et le re-hic, c’est que pour le moment, la Volkswagen e-Golf ne sera offerte qu’à des marchés nord-américains très limités, à commencer par ceux de la Californie.

Aucune décision n’est encore de prise pour le Canada: “Ça dépendra de la disponibilité du produit, mais aussi du potentiel du marché,” dit Thomas Tetzlaff, porte-parole pour la marque.

Une chose est sûre: si elle débarquait au Québec demain matin, la Volkswagen e-Golf aurait droit, avec ses accumulateurs de 24,4 kWh, au montant maximal de remises gouvernementales.

La Volks Golf la plus puissante – pour 2015

À l’autre extrémité du spectre automobile, Volkswagen présente à l’Amérique du Nord sa 4e itération de la Volkswagen Golf R 2015 – et pour ceux qui posent la question, la réponse est: oui, celle-là sera distribuée au Canada, à compter de l’année 2015.

Au menu: le nouveau quatre cylindres turbo TSI (2,0 litres) alloué à la Volkswagen GTi, mais qui produira ici plus ou moins 290 chevaux (et 280 lb-pi).

C’est non seulement 34 chevaux de plus que l’actuelle génération, mais ça fera de la Volkswagen Golf R 2015, la Volkswagen Golf plus vigoureuse jamais proposée.

Fidèle à ses racines, la compacte de performance (cinq portes, seulement) transmettra toute cette puissance par le biais d’une traction intégrale de type permanent.

Qui dit 4Motion, dit cependant que la voiture ne pourra être construite à l’usine mexicaine de Volkswagen (située à Puebla), où sont fabriquées “nos” Volkswagen Golf. Ce sera donc une Volkswagen Golf “made in Germany”, comme pour sa soeurette la Volkswagen GTi.

Alors qu’on ne lui accordait jusqu’à présent qu’une boîte manuelle (à six rapports, ces dernières années), voilà que la “pocket rocket” 2015 s’offrira avec la boîte automatique DSG (à double embrayage).

Une transmission automatique de six rapports? avons-nous demandé au porte-parole de Volkswagen. “Peut-être de six rapports, peut-être de sept rapports… peut-être même de huit rapports”, a répondu M. Tezlaff.

Faudra voir.

On dit que le 0-100km/h s’effectuera en 5,3 secondes avec la boîte manuelle (soit 0,4 seconde plus rapidement qu’avec l’actuelle Volkswagen Golf R), voire en 4,9 secondes avec la DSG.

Ça passe… ou ça casse?

Dernier dévoilement de Volkswagen à Détroit: la Volkswagen Passat BlueMotion Concept.

Cette Passat semble tout droit sortie des chaînes de montage (en l’occurrence, celles de Chattanooga, au Tennessee), mais ne vous y méprenez pas: il s’agit d’un prototype qui hérite d’un moteur quatre cylindres turbo d’à peine 1,4 litre et développant un tout petit 150 chevaux (mais un très honorable 184 lb-pi de couple).

La mécanique propulse déjà la petite Volkswagen Polo en Europe. Sa principale particularité? À vitesse constante, deux de ses quatre cylindres se désactivent, pour une réduction de la consommation en carburant.

Vous direz que la technologie n’est pas nouvelle et vrai qu’on la retrouve, entre autres, chez certains moteurs V6 de Honda et GM.

Sauf qu’il s’agira cette fois de la toute première désactivation des cylindres proposée par un moteur quatre cylindres.

Consommation annoncée? Un très frugal 5,6L/100km (cycle américain) – c’est de l’ordre d’un moteur diesel, ça.

Le but de l’exercice avec cette Volkswagen Passat BlueMotion Concept? Le constructeur voudrait bien voir si “ça” passe en sol américain pour une plus grande berline comme la Passat – ou si ça casserait…