Toyota FT-1: Toyota Supra ou pas, elle sera... BMW Z4!

Salons 2014
mardi, 25 mars 2014
Règle générale, lorsqu'un constructeur dévoile un prototype de voiture sportive, il en dévoile la motorisation. Ou, à tout le moins, la puissance. Pour la Toyota FT-1 Concept? Toujours rien - mais c'est du BMW qui se cachera là-dessous

Il y a de ces mystères qui s’épaississent avec le temps… et la Toyota FT-1 Concept (FT pour Future Toyota) est un de ceux-là.

À son dévoilement, en janvier dernier au salon de l’Auto de Détroit, le prototype a fait tourner les têtes – et partir la machine à rumeurs.

Serait-ce – ou pas – la nouvelle Toyota Supra?

“Non, ce n’est qu’une étude de style”, répliquaient les grands bonzes du constructeur japonais.

Mais question de mêler les cartes, ils ajoutaient du même souffle qu’il s’agissait “d’une étude de style”… laissant présager d’une “future influence”… à l’égard “d’éventuels modèles de production”…

… et bla-bla-bla.

Sauf que dans la foulée de ce premier grand rendez-vous automobile de l’année 2014, on a oublié que Toyota et BMW se sont serré la main, l’an dernier, dans le cadre d’une collaboration technique.

Et que le premier fruit de cette alliance sera un coupé sport deux places à propulsion.

Et maintenant qu’il devient de plus en plus clair que la Toyota FT-1 Concept, qu’elle soit Toyota Supra ou pas, verra la production, on (re)découvre qu’elle sera assemblée sur une plateforme à propulsion de BMW – avec traction intégrale, s’il vous plaît.

Du coup, sans le savoir, on avait sous les yeux, à Détroit, non seulement la future Toyota Supra (ou pas), mais également… la future BMW Z4.

Silence moteur…

Bon, avant de s’emballer, allons-y avec ce que l’on sait.

Un peu comme pour les Subaru BRZ et Scion FR-S, BMW et Toyota marchent main dans la main en vue de la conception d’un coupé sport deux places de poids léger.

Et qui dit poids léger, dit BMW, merci à sa nouvelle BMW i3. Il est donc logique que ce soit le constructeur allemand qui fournisse l’expertise à ce sujet, lui qui s’y connaît (mieux) en architecture mixant l’aluminium et la fibre de carbone.

Donc, plateforme BMW – et motorisation, semble-t-il aussi. Voilà sans doute pourquoi on n’a jamais pu deviner, à Détroit, ce qui se cachait sous le capot de la Toyota FT-1 Concept.

Encore moins quelle en était la puissance.

Et ce, malgré le fait que l’organe mécanique, bien campé qu’il était sous une plaque transparente, était tout sauf dissimulé.

Organe (BMW) cherche système hybride (Toyota)…

Qu’est-ce que propulsera tout ça, alors?

Un moteur BMW, certes, mais auquel Toyota aura injecté son système de récupération d’énergie avec “supercondensateurs”.

Toyota a acquis une telle expérience technologique avec son prototype d’hybride TS030 aux 24 Heures Le Mans, ces dernières années, une technologie que l’on a d’ailleurs retrouvée dans la Toyota Yaris Hybrid-R Concept, montrée au salon de Francfort en septembre dernier.

On parle donc d’une hybride – dont les moteurs électriques auront pour seconde mission d’assurer une traction intégrale aux quatre roues, lorsque nécessaire.

Encore une fois, rien n’est dit quant à la vigueur, mais sachez que la Toyota Yaris Hybrid-R se gargarise de plus de 400 chevaux…

“Ferrari-esque”

Indéniablement l’un des succès du dernier salon de Détroit, la Toyota FT-1 Concept a une allure “ferrari-esque” qui montre de quel bois veut se chauffer l’auteur des mythiques Toyota 2000GT, Toyota Celica et Toyota Supra du siècle dernier.

Mais… gageons que cette sculpture sur quatre roues, signée par le studio de design californien Calty, ne pourra voir la production telle quelle.

D’abord, l’aileron gigantesque et – s’il vous plaît – rétractable, de même que les portières et rétroviseurs en “virgule” ou encore le pavillon bombé pour accommoder… les casques de protection ne survivront sûrement pas au traitement que leur réservera le constructeur nippon, réputé parmi les plus conservateurs de la planète.

Et est-ce que survivra jusqu’aux chaînes de montage l’exagération de ces formes musclées, de ces éléments ouvragés et de ces lignes découpées?

Est-ce que survivra la gestion aérodynamique poussée à son extrême ou encore ce volant d’inspiration F1 avec bouton de démarrage intégré?

Nul doute, par contre, que le long capot, le centre de gravité surbaissé, la cabine reculée à la SRT Viper et le rouge féroce demeureront. Et on parle déjà d’une boîte manuelle séquentielle.

Une chose est sûre, Toyota ne doit pas empiéter sur ce qui se fait déjà chez sa filiale de luxe Lexus – et à l’opposé, BMW doit respecter sa philosophie haut de gamme.

Dilemme… Et évidemment, on est encore loin d’obtenir un prix d’étiquette officiel, mais Toyota a déjà dit que pareil coupé sport tournerait autour des 60 000$ US.

Bref, des supputations, beaucoup de questions… et vous savez quelle principale interrogation demeure toujours sans réponse?

Combien de chevaux il y aura là-dedans…

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