Nissan Murano 2015: Un copier-coller du Nissan Resonance - yé!

Salons 2014
jeudi, 29 mai 2014
Il est rare qu'un véhicule de production retienne, du prototype dont il s'inspire, autant d'éléments de style comme le fait le nouveau Nissan Murano 2015. Mais cette fois, c'est un copier-coller du concept Nissan Resonance - et c'est bien tant mieux!

Un an après le dévoilement mondial, au salon de Détroit, du prototype de Nissan Resonance, voilà que la version de production a pointé le bout de sa calandre (en “U”) il y a quelques semaines, au salon de New York.

Surprise: cette 3e génération du “crossover” (ou “multisegment”, en bon français) retient presque tout du Nissan Resonance, créé par le studio américain (à San Diego) de Nissan, sous la direction du vice-président Shiro Nakamura.

Et mises à part les méga-roues de 22 pouces, le Nissan Murano 2015 retient presque tout du prototype dont il s’inspire, y compris ces hanches sur-accentuées qui, apparemment, ont donné pas mal de fil à retordre aux concepteurs, lorsque est venu le temps de leur faire passer le test de la production…

Voyez sur nos photos comment s’apparentent les deux silhouettes: pas de compromis dans ce design extrémiste pour celui qui doit débarquer sur notre marché à la fin de l’année, pas même à la calandre qui arbore le “U” inauguré avec le nouveau Nissan Rogue.

Et surtout pas de compromis dans ce toit qui se galbe jusqu’aux piliers D, des piliers qui se donnent la peine de se dissimuler sous de sombres appliqués, afin de donner l’illusion d’un toit qui ne soit pas relié au reste du corps.

Comprenez que Nissan n’a pas fini de faire tout un plat avec ce “toit qui semble flotter” au-dessus de son nouveau Murano 2015…

Pas ben ben plus puissant

Mais alors que le concept de Nissan Resonance s’est affirmé d’une propulsion hybride, le nouveau Nissan Murano 2015 se garde une petite gêne, côté motorisation: il conserve le bon vieux V6 de 3,5 litres qui équipe presque la moitié des produits Nissan – la Nissan Altima et le Nissan Pathfinder, pour ne nommer qu’eux.

Et non: toujours pas d’injection directe pour contribuer à une meilleure économie de carburant (et, par petits matins frisquets, à des démarrages moins polluants).

Pas de surclassement non plus en puissance: on demeure à du 260 chevaux et 240 lb-pi de couple. Voilà qui n’est pas “vargeux”, dans une catégorie occupée par des quatre cylindres turbo livrant presque tout autant, voire des V6 produisant davantage: 270 chevaux pour le nouveau Toyota Highlander, 285 chevaux pour le Ford Edge V6 et 290 chevaux pour le Hyundai Santa Fe.

Moins pesant, plus aérodynamique…

Ce qui pourra réchapper la chose, c’est que le poids du nouveau Nissan Murano 2015 a été réduit d’une soixante de kilos. D’ailleurs, Nissan a montré, avec les produits lancés ces dernières années, qu’il était l’un des constructeurs les plus efficaces, au chapitre “diète”.

Aussi, l’aérodynamisme, jusqu’à présent peu amical avec son 0,37cx, réussit à s’abaisser à 0,31cx, merci à des éléments qui permettent un meilleur écoulement de l’air, tels les (nouveaux) obturateurs de calandre.

Et c’est sans compter la transmission à variation continue qui demeure en poste. On peut ne pas apprécier le comportement “lirant” d’une telle boîte, mais son avantage “économie en carburant” est indéniable. D’ailleurs, Nissan soutient que son Murano 2015 devrait se targuer d’une belle réduction de 20% de sa consommation, versus l’actuelle génération.

mais un brin plus grand

La plateforme d’assemblage, toujours cette “D” qui sous-tend également les Nissan Maxima, Altima et Pathfinder, est gage d’un empattement qui n’a pas bougé d’un poil (toujours à 2825mm), d’une suspension qui conserve son architecture à multibras à l’arrière et d’une direction… encore hydraulique.

Vous avez bien lu: pas de direction électrique pour faire perdre au Nissan Murano 2015 tout sentiment de connexion avec la route – yé!

Cela dit, la longueur hors-tout s’étire de 6,5cm et la largeur enfle de 3cm. Conséquence: un peu plus d’espace aux genoux à l’arrière et une aire cargo que l’on dit plus généreuse de 113 litres.

Allo, allo, ici l’espace…

Dedans, ça respecte aussi (surprise!) la philosophie du prototype. La cabine feutrée semble venir tout droit de l’espace, avec son écran tactile grandeur “Tesla” qui permet de faire la passe sur la moitié des “pitons” physiques.

On a même droit aux fameux sièges “zéro gravité” inspirés de la NASA qui, pour quelques bidous de plus, accepteront d’être ventilés (à l’avant).

Vous direz qu’ils ne sont pas nouveaux, ces fauteuils “zéro gravité”, puisqu’ils ont été lancés avec la dernière génération de Nissan Altima – et qu’ils se trouvent dans le nouveau Nissan Rogue.

Vous aurez raison, sauf qu’ici, on a droit auxdits sièges non seulement à l’avant, mais également aux places latérales arrière.

Côté équipements, les valeurs sûres demeurent, optionnelles ou pas: clé intelligente; hayon et banquette à assistance électrique; sièges avant, banquette et volant chauffants; toit panoramique (encore plus grand, promet-on); et caméra de recul.

On rajoute néanmoins d’intéressants dispositifs d’aides à la conduite, comme l’alerte à la circulation transversale (en mode recul) et le régulateur de vitesse intelligent. Oh, et on pourra enfin se faire lire nos textos.

On déménage!

Surtout, surtout: le Nissan Murano, fabriqué jusqu’à présent à Kyushu au Japon, déménage ses pénates à l’usine multifonctionnelle de Canton au Mississippi, qui devient ainsi son officielle source de production mondiale.

Et vous savez ce que ça veut dire? Qu’une telle fabrication “locale” pourrait faire baisser le prix d’étiquette, du moins en Amérique du Nord.

Oh, mais attendez: le prix du modèle de base, actuellement fixé à 34 500$, sera de toute façon réduit, puisque le Canada accueillera pour la première fois les variantes deux roues motrices du Nissan Murano.

Et bonne nouvelle: toutes les versions (S, SV, SL et nouvellement “Platine”, en remplacement de la LE) accepteront d’être livrées en “deux” ou en “quatre pattes”. Quoique nous ne saurions trop vous conseiller la traction intégrale pour venir à bout de nos hivers qui n’en finissent plus…

Une trop longue saison froide qui, d’ailleurs, nous a empêchés d’obtenir, de ce côté-ci du 45e parallèle, le très curieux Nissan Murano CrossCabrio deux portes.

Si une telle configuration décapotable sera remise sur le tapis pour cette 3e génération de Murano? Pas pantoute: Nissan “tirera la plogue” sur la bibitte bizarre d’ici la fin de l’année… après n’en avoir écoulé qu’à peine 6000 exemplaires, depuis son lancement en 2011.

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