Nissan IDx Freeflow et Nismo: Les deux font la paire

Salons 2014
mardi, 7 janvier 2014
S'il n'y a qu'une poignée de concepts 2013 qui seront un jour produits, l'un des deux Nissan IDx révélés au salon de Tokyo devrait en être. Mieux encore: la paire de Nissan IDx Freeflow et IDx Nismo devrait rejoindre les Nissan 370Z et Nissan GT-R.

Chaque rendez-vous automobile réserve “sa” surprise. Au 43e salon de Tokyo, en novembre dernier, c’est au kiosque Nissan que l’étonnement a atteint son comble.

Car personne n’attendait ce concept Nissan IDx Freeflow, encore moins son itération de performance, le Nissan IDx Nismo, deux réminiscences de la légendaire Datsun 510 (1968-1973).

Celle qu’autrefois on a vite surnommée “La béhème du pauvre” (merci entre autres à sa suspension arrière indépendante, dans une ère où la poutre de torsion était alors de mise) a marqué l’imaginaire de la course automobile, sur notre continent comme ailleurs, aux quatre coins du monde.

Pour ceux que ça intéresse, oui: IDx signifie quelque chose. Le “ID” tient pour “identification” et le petit “x”… pour la variable qui vous plaît.

Surtout, Nissan y voit les “nouveaux rêves et les nouvelles valeurs nées de la communication”… Que voulez-vous: c’est ce que ça donne, quand on laisse aller le département de marketing.

De “Si” à… “C’est”

Donc, ce n’est pas un seul, mais ce sont bien deux prototypes de coupés deux portes qui se sont amenés sous les feux de la rampe japonaise, en novembre dernier, aux côtés du grand patron Carlos Ghosn, qui a alors déclaré: “Nissan est en train de faire passer le ‘Si’ au ‘C’est’.” (Traduction libre de “What if to What is”).

Le Nissan IDx Freeflow Concept s’est révélé dans une placide teinte beige-jaune-doré (ça dépend des angles), avec les surfaces supérieures couleur neige et un habitacle parsemé d’un revêtement de “jeans modérément délavé”. (Ne riez pas: c’est une sapré belle idée à retenir, si vous voulez notre avis.)

Le Nissan IDx Nismo Concept, quant à lui, s’est avéré beaucoup moins stoïque. Il s’est attaché le rouge et le blanc, teintes synonymes de performance. Et pour convaincre encore plus, il a fait passer son double tuyau d’échappement de l’arrière au flanc droit (soit côté conducteur, si l’on pilote à l’autre bout de la planète).

Dedans, on retrouve les indispensables sièges sport (rouges), le volant de style Momo (rouge lui aussi), les pédales d’aluminium et les appliqués de fibres de carbone.

Que vient faire l’immense “80” sur les portières? Simplement rappeler que le constructeur célèbre ses 80 ans d’histoire – ce qu’il a fait le 26 décembre dernier, plus précisément.

Tout le monde n’aime pas

Depuis leur dévoilement à Tokyo, les deux prototypes de Nissan ont le mérite, d’avoir fait couler beaucoup d’encre. Ne serait-ce parce que tout le monde n’en apprécie pas le style.

Vrai que Nissan poursuit sur une lancée “rétro-moderne” qui, si elle a fait rage au tournant du millénaire (pensez Volkswagen New Beetle, Chrysler PT Cruiser et Ford Thunderbird), s’est depuis passablement essoufflée.

Quand même, l’équipe de design a réussi un coup double: rallier les influences originales d’hier à celles, modernes, d’aujourd’hui, tout en se jouant des proportions automobiles d’une manière tout à fait inattendue – et fort intéressante.

Pour un peu et on se croirait devant une vedette du film Cars

De fait, la dernière fois qu’on a fait un tel pied de nez à la normalité automobile, c’était avec la Chrysler 300 qui, sous la gouverne du designer et montréalais d’adoption Ralph Gilles, a littéralement sauvé le constructeur américain, à la dernière décennie.

Pitié, une manuelle…

Peu de détails ont fusé quant à l’architecture, les motorisations, voire une éventuelle date de commercialisation de ce duo de concepts Nissan.

Mais on se doute bien que si le coupé deux portes passait du stade de prototype à celui de la production, il occuperait une plateforme à propulsion – comme pour les Scion BRZ et Scion FR-S, actuellement sa compétition la plus naturelle.

On se doute bien, également, que ce serait un quatre cylindres qui se glisserait dans le compartiment moteur – peut-être, pour le Nissan IDx Nismo, celui turbocompressé et à injection directe (1,6 litre) qui propulse déjà le Nissan Juke Nismo de ses 197 chevaux?

À date, on parle de boîtes CVT (à variation continue), mais gageons – non, prions – pour qu’une manuelle six vitesses soit offerte.

Pitié… Ne nous laissez pas seuls avec des CVT… On veut une boîte manuelle…

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