New York 2016: Mazda MX-5 RF, le toit le plus populaire du salon!
En ce salon de l’auto de New York qui vient d’ouvrir ses portes dans la Grosse Pomme, Mazda a fait la belle surprise, pour la 4e génération de sa MX-5 lancée l’an dernier, d’un tout nouveau type de toit rigide électriquement repliable et qui vient ajouter deux lettres à la désignation: Mazda MX-5 RF.
Non seulement ce toit est-il – surprise! – de style Targa, comme pour les plus légendaires bolides sport de ce monde, mais il se rétracte dans un ballet mécanique qui fait s’imbriquer les panneaux supérieurs (couleur carrosserie ou noir piano) sous une partie du hayon, celui-ci s’élevant en opposition et de concert avec – oh, nouveauté – des arches latérales.
Tout ça en 12 secondes, dit le constructeur – nous avons toutefois compté par nous-mêmes un bref 10 secondes. Et tout ça sans pour autant réduire le (petit) espace de chargement au coffre. La voiture doit cependant se maintenir sous les 10km/h, sans quoi la manoeuvre est impossible.
Un exploit, vous dites? En fait d’exploit, celui-ci réside plutôt dans le design réalisé par Julien Montousse, le styliste français en charge du studio californien de Mazda. (Voyez de croustillants détails à son sujet en fin de texte.)
Car lorsque remonté, ledit toit se fond superbement à la silhouette musclée, ajoutant à peine 5mm en hauteur là où, à la dernière génération, on devait faire avec une bulle qui brisait le charme de la décapotable deux places la plus vendue de la planète (bientôt un million d’exemplaires produits).
Cette fois, la Mazda MX-5 RF – pour Retractable Fastback – a une sapré belle gueule, qu’elle se montre en coupé ou en cabriolet. Pour ce, on remercie surtout la chute des oeillères latérales, qui retranchent certes un peu du sentiment plein air, mais c’est peu cher payer pour être belle hiver comme été.
Même si la Mazda MX-5 – Mazda Miata, pour les vieux de la veille – a célébré son quart de siècle il y a moins d’un an, ce n’est qu’à la dernière génération que son constructeur lui a accordé un toit rigide se mouvant électriquement.
Bien lui en prit: depuis l’année-modèle 2007, au moins une MX-5 sur deux est vendue avec cette option. Ça valait donc la peine, pour Mazda, de pousser la sophistication plus loin et de concocter un toit qui se déploie de façon plus savante, notamment avec cette vitre arrière qui s’abaisse et se remonte lorsque le faîte est en place.
On ne sait encore quel sera le poids de l’ensemble, mais déjà, on nous dit que le mécanisme et les panneaux de toit, alliant le plastique, l’aluminium et l’acier léger, ne font osciller la balance que d’un 40kg – à peu près le poids supplémentaire avec lequel la dernière Mazda MX-5 à toit rigide devait composer.
On nous dit aussi que la suspension et la direction ont été retouchées afin de tenir compte des kilos additionnels. Bien hâte de voir si la pénalité lors du 0-100km/h – actuellement de 0,3 seconde versus les versions à toit souple – restera dans les mêmes eaux.
Saviez-vous que…
… le designer français Julien Montousse, responsable du fait que la nouvelle Mazda MX-5 gardera ses belles proportions séduisantes même avec son toit rigide en place, est aussi celui à qui l’on doit l’habitacle du prototype de Chevrolet Camaro 2005, lui qui bossait chez GM au tournant du nouveau millénaire.
Et saviez-vous que lorsqu’il n’est pas en train de s’immerger dans les philosophies Kodo et Shinari de Mazda, le natif de la Riviera française s’emploie à fabriquer des… habits mécaniques de plongée destinés aux explorateurs des fonds marins?
Notez qu’il n’a lui-même pas besoin de ces submersibles individuels, nous apprend Automotive News: celui qui a nagé dans la Méditerranée tous les jours de sa jeunesse pourrait retenir son souffle pendant six minutes – vous avez bien lu: six minutes! – ce qui lui permet de plonger sans oxygène jusqu’à 51 mètres dans les océans.