Icona Vulcano: La Belle et la Bête

Salons 2013
jeudi, 22 août 2013
La Belle, c'est la superbe robe de l'Icona Vulcano, une exotique deux places tout juste montrée à Pebble Beach - sa 1ère visite en Amérique. La Bête, c'est l'une des deux motorisations de presque 1000 chevaux qui prennent place sous son capot.

Icona quoi, vous dites?

Et c’est à peu près ce qu’ont dit, le week-end dernier, les gens qui ont eu l’insigne honneur de visiter le 63e Concours d’Élégance de Pebble Beach, en Californie.

Icona – plus précisément “Icona Shanghai”: c’est le nom de la marque italienne fondée en 2010… et établie en Chine, question de se rapprocher du plus grand marché automobile de la planète.

Du spaghetti chinois, finalement.

Et Vulcano, c’est le nom du tout premier modèle du constructeur, une sportive super – que dis-je, hyper-performante – qui si l’on en croit ses concepteurs, verra la production à l’été prochain (2014).

En seulement cinq exemplaires, s’il vous plaît.

Dix fois le prix d’une Lamborghini

Les autres chiffres à retenir? Le prix: à 3,8$ millions (US) l’unité, c’est près de dix fois le prix d’une Lamborghini Aventador.

Et plus de deux fois le prix (estimé) d’une LaFerrari.

Même qu’on demande plus que pour la Bugatti Veyron GrandSport Vitesse (2,5 millions$) qui, pourtant, se fait plus puissante avec ses 1200 chevaux. (Qui aurait pensé un jour considérer la belle Française comme une aubaine…)

Cerveau mécanique

C’est que pour l’Icona Vulcano, on parle plutôt de 870 chevaux (la H-Competizione, pour la piste), voire de 950 poulains (la H-Turismo, pour la grand-route).

Pourquoi deux puissances? Parce que l’ingénieur responsable du cerveau mécanique de la Bête a conçu non pas une, mais bien deux motorisations.

Toutes deux hybrides, par-dessus le marché.

Eh bien quoi: rien n’était trop beau pour un certain Claudio Lombardi, responsable du développement de ce V12 à aspiration naturelle de 950 chevaux et de ce V6 bi-turbo de 870 chevaux.

Le nom de Claudio Lombardi vous dit quelque chose? Et vous avez raison: c’est à lui que Ferrari a confié, dans les années 1990, la responsabilité de propulser ses monoplaces F1. Rien de moins.

Cette fois, le légendaire ingénieur a jumelé un V12 (6,0L) à un moteur électrique pour propulser les roues arrière du bolide, dans un 0-100km/ qu’on promet à 3 secondes.

Sa seconde création est un V6 (3,8L) bi-turbo, couplé non pas à un, mais bien à deux moteurs électriques (comme le dit la pub: à deux, c’est mieux…). De sorte que la fougue rejoint autant l’essieu avant que celui arrière, cette fois pour un 0-100km en 2,9 secondes.

L’une comme l’autre de ces motorisations promet le 0-200km/h sous les dix secondes – un laps de temps que la plupart de nos voitures demandent pour rejoindre une vitesse deux fois moins grande.

Parlant de vitesse: celle de l’Icona Vulcano atteindra les 350km/h – même l’Autobahn n’en demande pas autant.

Sur les traces du Fuselage

Autre grand nom derrière l’Icona Vulcano: le directeur du style Samuel Chuffart, qui a bossé chez Nissan et chez Bertone.

Il y a deux ans, le designer français avait dévoilé le prototype d’une berline, l’Icona Fuselage. L’Icona Vulcano y puise son inspiration, mais en retranchant deux portières et trois places à bord.

Dévoilée au Salon de l’auto de Shanghai, en avril dernier, l’ultra-exotique a pour la première fois traversé les océans et débarqué en Amérique – à temps pour trôner au Concours d’Élégance de Pebble Beach, aux côtés des plus belles d’hier et d’aujourd’hui.

Ne roule pas qui veut sur le 18e trou du célèbre terrain de golf californien…

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