Cadillac ELR 2014: Le Canada aura droit à la Volt de luxe

Ce coupé quatre places à propulsion hybride – pardon, à prolongateur d’énergie – devrait nous arriver fin 2013 ou début de 2014, à un prix d’étiquette qu’on estime aux États-Unis d’un gros 20 000$ de plus que pour la Chevrolet Volt, la prédécesseure de non-luxe.

 

Sous le capot – et sous le châssis de la Cadillac ELR, se cache essentiellement ce qui propulse la Volt. Soit un moteur électrique qui accorde presque une soixantaine de kilomètres d’autonomie (quoique moins l’hiver), lui-même secondé par un « générateur » à essence de 1,4 litre et qui prend la relève pour recharger les 198 kilos de batteries au lithium-ion, lorsque celles-ci n’ont plus de jus. 

 

Temps de recharge? Encore quatre heures et demie, sur du courant 240 volts.

 

Parlant de jus : alors que la Volt ne dispose que de 149 chevaux, la Cadillac ELR promet, elle, d’extirper 207 chevaux de son groupe propulseur. Elle entend tirer un peu plus de couple, aussi : 22 lb-pi supplémentaires, à 295 lb-pi, pour un 0-100km/h en plus ou moins huit secondes (la Volt accomplit la tâche en 10 secondes).

 

 

Mais… ça sera au prix d’une voiture qui devrait peser dans les 1850 kilos. C’est un bon 130 kilos de plus que l’actuelle Volt, la faute incombant à des technologies plus avancées qui montent à bord.

 

Entre autres, il y aura ce dispositif « Regen on Demand » - ou « Regénère-moi ça », si vous préférez. À même les palettes au volant, le conducteur pourra simuler une rétrogradation du régime-moteur, comme avec une boîte manuelle (mais évidemment, la ELR mise sur une transmission à variation continue). Voilà qui aura pour effet de renflouer plus rapidement les batteries, sur demande.

 

Autre divergence versus la Volt : une commande « hold » pourra être enfoncée, ce qui mettra temporairement en suspens l’énergie électrique comme seule source de propulsion. 

 

L’idée est brillante, en ce sens qu’elle permettra de sélectionner le générateur à essence lors des trajets autoroutiers moins consommateurs d’énergie, pour conserver la puissance des batteries à des fins plus gourmandes, soit celles en milieu urbain.

 

 

Côté visuel, la Cadillac ELR et ses roues de 20 pouces ne tombent vraiment pas loin du Cadillac Converj. Et c’était le but, que de s’inspirer du prototype dévoilé à Détroit en 2009.

 

Cette fois, cependant, on parle de « proportions progressives » – pour ce que ça signifie... Une chose est sûre : les dimensions sont un quart de mètre plus longues que pour la Volt et, surtout, 5cm plus larges. 

 

Voilà qui devrait se traduire par un habitacle légèrement plus spacieux. Quoiqu’à admirer le ELR en personne, on note surtout que le coupé est plutôt court. 

 

On nous avait recommandé d’observer très attentivement les nouveaux thèmes de design à l’intérieur de la ELR, parce qu’ils sont annonciateurs des futurs modèles Cadillac. 

 

Sauf que ce n’est pas le modèle de production dévoilé à Détroit en janvier dernier qui s’est amené à Toronto, mais plutôt un prototype ne présentant qu’un semi-intérieur.

 

Ah bon.

 

La Cadillac ELR sera assemblée, comme pour la Volt, à l’usine de Detroit-Hamtramck. On parle d’un nombre limité d’exemplaires de ce « véhicule de niche ». Remarquez, avec à peine 30 000 Chevrolet Volt vendues à travers le monde l’an dernier, dont 1200 au Canada, le mot « limité » est à prendre avec des pincettes…

 

Aucun prix n’a encore été annoncé, mais les rumeurs parlent de 60 000$US, soit un tiers de plus que pour la Volt (avant le rabais de 7865$ accordé par notre gouvernement provincial). 

 

Pour ce prix, on annonce entre autres un régulateur de vitesse intelligent, un porte-gobelet à ouverture assistée (!) et, surtout, une suspension plus sophistiquée. Oui, la poutre de torsion demeure, mais les amortisseurs seront électroniquement – et continuellement contrôlés, pour plus de confort.

 

Reste à savoir si, un jour, on aura droit à une Cadillac ELR-V… Eh bien quoi, on peut rêver, non ?