Panne dans un pont-tunnel: l’endroit le plus sécuritaire... est encore dans votre véhicule

Trucs et astuces
mardi, 15 mai 2007
Au Québec, il n’existe que trois ponts-tunnels majeurs: Louis-Hippolyte-Lafontaine, Ville-Marie et à Melocheville, près de Beauharnois. Il faut donc vraiment être malchanceux pour y tomber en panne. Mais si cela survient, quelques règles de sécurité doivent être respectées. Sinon, ce qui n’était au départ qu’une banale panne automobile pourrait se transformer en catastrophe meurtrière.

Dans un pont-tunnel, aucune voie d’accotement n’offre d’échappatoire pour y immobiliser un véhicule en panne. Nécessairement, celui-ci demeurera au beau milieu de la circulation, au grand risque d’être embouti.

Premier conseil, dans un tel cas : assurez-vous d’être vu en mettant en marche les feux de détresse (clignotants). Et si ce n’est déjà fait, bouclez votre ceinture. Puis, analysez la situation : devriez-vous demeurer dans l’habitacle? En sortir?

Le premier réflexe sera sans doute d’en sortir. Mais souvenez-vous que d’y demeurer est généralement plus sécuritaire : « Votre voiture est ce qui vous protège le plus, dit Réal Grégoire, de Transports Québec. Si aucune issue ne se trouve à proximité, mieux vaut y rester plutôt que de se balader à pied dans un pont-tunnel. »

Pas de cellulaire pour signaler le 911 et demander du secours? Qu’à cela ne tienne, les ponts-tunnels Ville-Marie et Louis-Hippolyte-Lafontaine sont truffés de caméras (48 juste pour ce dernier!). Les agents de surveillance de Transports Québec, en poste 24 heures sur 24, savent déjà que vous êtes en panne et devraient dépêcher une patrouille.

Par contre, si votre véhicule s’est immobilisé à proximité d’une porte qui mène au couloir d’accès du pont-tunnel, vous voudrez envisager vous réfugier – et y utiliser les téléphones de secours.

Pour atteindre cette porte non verrouillée, il vous faudra cependant vous extirper de la voiture non pas du côté où la circulation file à toute vitesse, mais bien du côté du mur. Tant pis pour les acrobaties que vous pourriez devoir faire dans l’habitacle automobile afin d’y parvenir.

Si le pont-tunnel Ville-Marie dispose de 80 portes de chaque côté des voies de circulation, le pont-tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine n’en compte que 40, et uniquement du côté gauche. C’est dire que si votre véhicule s’est immobilisé sur la voie de droite, ne tentez surtout pas d’accéder à la porte de secours située de l’autre côté en traversant les trois voies à pied.

En toute circonstance, il faut éviter de paniquer et utiliser son meilleur jugement. L’important, dit Raynald Côté, de CAA-Québec, c’est d’être vu et de s’assurer que toute action soit sécuritaire. Ceci prévaut dans les ponts-tunnels, mais aussi sur les ponts et grandes artères sans échappatoire.

Un dernier conseil : l’on peut prévenir une telle situation en conservant son véhicule en bonne santé mécanique… et en n’attendant pas que le réservoir de carburant soit vide pour faire le plein.

Souvenez-vous : tomber en panne sèche dans un pont-tunnel peut être vu comme une action qui mette en danger la vie des autres automobilistes, et ainsi commander une contravention pouvant aller jusqu’ à 300$... plus frais de remorquage!

 

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