Toyota i-Road: Rendez-vous à Grenoble pour la conduire!
Si nous avons mis le mot “voiture” d’introduction entre guillemets, c’est qu’en fait, les Toyota i-Road sont davantage des tricycles que des véhicules.
Voyez par vous-mêmes: avec leurs 2,35 mètres hors-tout, ces petites bibittes étranges sont à peine plus longues qu’une (grosse) motocyclette. De fait, elles pourraient tenir à quatre dans une seule et même case de stationnement.
Moitié moins large que pour une smart fortwo, elles proposent deux places, qui sont disposées en tandem. Des tricycles tandem, quoi, mais dont l’habitacle est complètement fermé, question d’en protéger les occupants des intempéries.
Ces Toyota i-Road ne font osciller la balance que d’un tout petit 300kg, mais quand même: pas besoin de casque de protection pour les piloter, ni de permis de conduire autre que celui de base.
Leur terrain de prédilection? Les villes, en raison de leur motorisation électrique qui ne dépasse pas les 60 km/h et qui a besoin d’être rechargée (pendant trois heures) après chaque parcours de 50 km.
Rajoutons que la petite roue arrière (10 pouces) n’est que directrice; ce sont les deux roues (16 pouces) avant qui sont motrices, chacune équipée d’un moteur électrique de 2 kW.
Deux kilowatts, c’est moins de trois chevaux vapeur, ça…
De Toyota City à Grenoble, France
Les Toyota i-Road ont été dévoilées sous forme de prototype au salon de Genève en 2013. On aurait alors pu penser que les chaînes de production allaient faire disparaître leur système Active Lean (on vous explique plus loin la beauté de cette innovation) ou, à tout le moins, leurs cinq teintes “pétées”.
Que non.
Bien qu’elles ne sont pas (encore) mises en marché, les Toyota i-Road existent à l’état de projet-pilote. Les premières unités roulent depuis quelques mois déjà au Japon, à Toyota City plus précisément (évidemment…), dans le cadre d’une expérience d’autopartage.
La seconde ville qui aura droit à pareil service de mobilité urbaine et ce, dès le 1er octobre, c’est Grenoble et son agglomération française.
À partir de trois Euros
Le principe est simple – enfin, il se veut simple: 35 Toyota i-Road (et 35 Toytoa COMS, la version quatre roues) sont prêtées à la cause “Cité Lib” pendant trois ans.
Pour l’occasion, une trentaine de bornes de recharge sont disséminées aux quatre coins de la ville. Hop, une petite consultation de l’application téléchargée sur votre téléphone intelligent vous indique, en temps réel, quelles unités chargées et disponibles se trouvent où.
Les tarifs? Ils débutent à trois Euros pour 15 minutes et ne dépassent pas les 20 Euros pour quatre heures. (En comparaison, notre bon vieux Communauto demande de 1,70$ à 5,20$ par heure, selon les forfaits choisis.)
Quand l’horizon s’incline…
Mais surtout, vous savez ce qui promet d’être le plus “cool” avec ces Toyota i-Road?
Si l’on en croit les journalistes du Figaro qui en ont déjà fait l’essai, c’est sa conduite, qui se loge entre l’agilité d’une moto et la stabilité d’une voiture.
D’abord, il y a ces capteurs gyroscopiques qui viennent contrebalancer à l’arrêt ou en manoeuvres à basse vitesse, pour le conducteur n’ait pas à poser les pieds au sol afin de stabiliser le véhicule.
Surtout, la technologie de prise d’angle Active Lean fait s’articuler, en opposition, les deux roues avant.
Conséquence: en virage, le véhicule s’incline, comme pour une moto. Ou, comme le disent les collègues français: c’est l’horizon s’incline.
Cool, n’est-ce pas? Ne reste plus qu’à espérer que la prochaine ville d’adoption des Toyota i-Road soit Montréal et/ou Québec. Nous serions bien curieux de voir comment un si singulier véhicule se débrouille dans la tempête…