Les premières Zenn s'offrent aux Québécois

Nouvelles
lundi, 6 octobre 2008
Saint-Jérôme, Laurentides – Des amoureux de l’environnement, des ingénieurs qui «trippent techno», des curieux de l’électrique, des jeunes et des moins jeunes… Ils ont été plus de 350 à se donner rendez-vous à l’événement portes-ouvertes de la ZENN à Saint-Jérôme, samedi.

C’était aussi le moment où la petite voiture électrique a officiellement été mise en vente sur le marché québécois – son premier acheteur est un propriétaire de pizzeria.

Le 17 juillet dernier, un projet-pilote de trois ans du ministère des Transports du Québec a autorisé sur nos routes la circulation de la ZENN et du petit camion NEMO, construit à Sainte-Thérèse.

Si la ZENN, assemblée en partie à Saint-Jérôme, roule depuis déjà deux ans aux États-Unis, aucun exemplaire n’avait encore pu être proposé au marché québécois. La journée d’avant-hier visait donc à permettre aux éventuels acheteurs d’essayer la voiture et de passer leurs commandes.

Dans la foule qui, mine de rien, participait à une page automobile historique pour le Québec, les visiteurs se sont dit intéressés par l’aventure électrique par souci environnemental, ou encore pour sa technologie. Curieusement, le prix de l’essence n’a été que très rarement avancé comme motivation.

Voici, en photos, les moments forts de cette journée.

Un premier acheteur – pour livrer ses pizza
Hugues Philippin, de Québec, était le tout premier québécois à verser un dépôt pour réserver sa ZENN. L’ingénieur de formation et sa conjointe, Sophie Roy, sont propriétaires d’une pizzeria haut de gamme qui s’affiche «verte». «La ZENN est parfaite pour nous, tant du côté écologique que promotionnel,» dit le jeune homme, ajoutant qu’à 16 900$, la ZENN est moitié moins chère qu’une hybride. Et la vitesse limitée à un tout petit 40km/h? «Super, nos chauffeurs ne pourront pas faire de la vitesse dans les zones résidentielles!»

« Un pied dans le futur », disent Les Respectables
Tout jeune, Sébastien Plante du groupe Les Respectables (sur notre photo, avec le bassiste Stéphane Dussault), rêvait d’une voiture électrique et… d’une soucoupe volante. Avec la mise en vente officielle de la ZENN au Québec, avant-hier, au moins une partie de ce rêve est devenue réalité. S’il ne s’est pas inscrit à la liste des acheteurs, le chanteur a néanmoins voulu appuyer l’entreprise qu’il suit depuis les tout débuts : « La ZENN, c’est comme un pied dans le futur. Elle est idéale pour un court déplacement, par son absence de pollution et de bruit, et aussi parce qu’elle offre de l’espace intérieur.» Rappelons que le groupe rock est porte-parole de l’activité annuelle «En ville, sans ma voiture».

En route!
Les gens ont fait la file afin de pouvoir conduire la ZENN – ils sont plus de 350 à s’être pointés à l’usine jérômienne, avant-hier, à l’occasion de la journée portes-ouvertes. C’était également la mise en vente officielle, sur le marché québécois, de la petite voiture électrique assemblée en partie au Québec. Une quinzaine de personnes ont fait savoir qu’elles avaient l’intention d’en acheter une au cours des prochaines semaines.

Plus jamais besoin d’essence!
La ZENN est une voiture entièrement électrique. Elle accueille deux passagers, roule à un maximum de 40km/h et possède une autonomie de 60 kilomètres, avant de devoir être rechargée pendant huit heures – à même la prise électrique résidentielle. Son prix d’étiquette : 16 900$, auquel s’ajoutent des options comme la climatisation et le toit ouvrant. Ses deux plus grands atouts : elle n’est pas tributaire du prix de l’essence et n’émet absolument aucun polluant.

Des panneaux solaires, avec ça?
Jean-François Courteau, informaticien, et Nicolas Jacques, mécanicien, tous deux de la région de Québec, examinent attentivement ce qui se glisse sous le capot de la ZENN. «Je songe sérieusement à m’en procurer une au printemps prochain,» dit le premier. «Avec des panneaux solaires, on pourrait peut-être lui donner une plus grande autonomie», dit le second.

Pour tous les âges
La ZENN a suscité l’intérêt chez les jeunes, les moins jeunes et… les très, très jeunes!

Pour au moins trois ans
Depuis la mi-juillet, et dans le cadre d’un projet-pilote de trois ans, la ZENN et le NEMO, deux véhicules électriques à basse vitesse assemblés au Québec, sont autorisés sur les routes du Québec (limitées à 50 km/h et moins).

La ZENN, obligatoire pour les jeunes?
Plusieurs couples de la génération des Baby-Boomers présents à la journée portes-ouvertes de la ZENN, comme Jules et Lise Garant de Berthier-sur-Mer, se sont dit intéressés par l’aventure électrique. Pour eux, mais aussi pour les plus jeunes: «On devrait suggérer au gouvernement d’obliger les jeunes conducteurs à ne piloter que des véhicules comme la ZENN, dit Mme Garant. Ils pourraient ainsi acquérir une belle expérience, mais sans pouvoir faire de la vitesse – on préviendrait ainsi plusieurs décès».

Du pour et du contre
Les principaux commentaires recueillis auprès des gens, après l’essai de la ZENN, sont un bon freinage, des accélérations surprenantes et de l’espace intérieur. Les points négatifs soulevés sont la vitesse maximale et l’autonomie réduite.

Ne conduit pas comment veut…
Les acheteurs de la ZENN doivent s’engager par écrit à respecter la sévère réglementation entourant la conduite de la petite électrique.

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