Freinage d'urgence de série? Dix constructeurs disent «oui»
Dix constructeurs automobiles – Audi, BMW, Ford, GM, Mazda, Mercedes-Benz, Tesla, Toyota, Volkswagen et Volvo, représentant plus de la moitié de tous les véhicules vendus sur notre marché – viennent de signer une entente de principe en vertu de laquelle ils s’engagent à munir tous leurs nouveaux véhicules du freinage d’urgence automatisé.
Honda, Chrysler/Fiat, Hyundai, Kia, Jaguar/Land Rover, Mitsubishi, Nissan et Subaru brillent par leur absence dans cette décision, mais gageons qu’ils ne se laisseront pas semer par leurs concurrents. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux offrent déjà la chose, notamment avec les nouveaux Honda Pilot 2016, Hyundai Tucson 2016 et Subaru Impreza 2015.
Aucun échéancier n’a été fourni et il reste encore bien des détails à fignoler, mais pareille volonté permettra, disent les américaines National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) et Insurance Institute Highway Safety (IIHS), de faire se démocratiser plus rapidement le dispositif de sécurité.
On n’a qu’à prendre l’exemple de la caméra de recul, décrétée obligatoire par la NHTSA dans tous les véhicules vendus aux États-Unis (le Canada n’a toujours pas statué) à partir de l’année-modèle 2018…
… soit dix ans après l’adoption de la loi par le Congrès américain.
Les experts automobiles disent qu’après la ceinture et les coussins gonflables, c’est le système électronique de stabilité qui a le plus fait pour la sécurité des occupants d’une automobile – avec le tiers des vies sauvées à bord des voitures, voire les deux tiers à bord des utilitaires.
Il semble que la prochaine technologie la plus à même de réduire les décès sur la route sera l’alerte aux collisions frontales, qui comptent pour un accident sur deux en Amérique du Nord. Elle le fait encore mieux lorsqu’elle est jumelée à une fonction de freinage automatisé; les réclamations d’assurances sont alors réduites jusqu’à 35%, dit l’IIHS.
Différents systèmes de détection du genre dotent déjà le quart des véhicules d’année-modèle 2015, mais il faut généralement débourser davantage pour se procurer ce qui n’est encore qu’une option… majoritairement proposée sur les versions les mieux nanties, donc les plus coûteuses.
Certaines technologies misent sur des radars, d’autres sur des lasers ou des caméras. Certaines ne détectent que le véhicule devant, d’autres en détectent deux… et certaines autres vont jusqu’à reconnaître les cyclistes, voire les piétons.
Reste que le fonctionnement de base est le même: il s’agit d’avertir le conducteur, de façon sonore ou visuelle, d’une collision imminente. Les systèmes les plus élaborés font appel au freinage automatisé qui réagira même si le pilote ne le fait pas, de manière à éviter l’impact ou, à tout le moins, à le réduire substantiellement.
Toujours prêt comme un scout, ledit dispositif ne souffre pas de distraction, encore moins de fatigue. Remarquez, les capteurs peuvent quand même souffrir de défectuosités ou des mauvaises conditions routières…