Peace (et chanvre), Man! - en photos
Son nom? Brother Feather One. Nous insistons : son vrai nom? Brother Feather One.
O.K., va pour Brother Feather One, alors.
Et il vit comme ça depuis…? « Quinze ans, dont les huit dernières années à Santa Barbara. » C’est d’ailleurs là que nous l’avons rencontré, en bordure du Pacifique, à l’aube d’un 4 juillet – la fête nationale des Américains.
Il est encore tôt le matin sur le « boardwalk » de bord de mer et les touristes se font rares. Mais dès que l’un s’approche, l’air le moindrement curieux par ce véhicule qui disparaît sous les ‘cartoons’, notre Hippie débite sa succession de phrases :
« On est un! » « Une planète, un peuple! » « Dieu vous aime ». Ici, Jésus Christ se fait encore superstar…
Et Brother Feather One de pointer du doigt un globe-terrestre installé sur un piédestal, disposé bien en vue afin d’accueillir les «offrandes de l’amour».
Hippie ou Junkie?
Quel drôle messager pour ainsi discourir : la barbe grise est touffue, les cheveux longs sont ébouriffés malgré la queue de cheval et la casquette, la panse dépasse du T-shirt qui vante le Machu Picchu… et les plants péruviens de coca.
Surtout, les yeux sont dissimulés derrière une paire de verres très très fumés (!). Mais lorsqu’il les retire, ces verres fumés, notre Brother Feather One découvre les yeux les plus bleu délavé qui soit.
De fait, le regard est perçant, rieur – et on vient de le dire, comme il est encore tôt ce matin-là, la pipe (vous devinez laquelle…) qu’il tient à la main côté cœur, de même que le briquet qu’il tient de l’autre, n’ont pas encore trop servi.
En veine de confidences, notre Hippie (d’autres diront Junkie…) californien? Pas vraiment. Ce n’est qu’en farfouillant dans Internet qu’on apprendra qu’il a débuté cette vie de nomade en 1985, après un retentissant divorce.
Son Dodge Sportsman 1976, acheté il y a un quart de siècle, en est à son deuxième moteur. Combien de kilomètres engrangés par la fourgonnette, au total? « Je ne sais pas ».
Mais quand même, ça roule toujours? « Bien sûr! Chaque année, je traverse le continent pour participer au rendez-vous Peace and Love. » Et à tous les soirs, il conduit l’étrangeté dans un stationnement où, en toute légalité, il peut passer la nuit.
Chanvre durable et autres inspirations
Avenant devant notre intérêt, Brother Feather One nous invite à jeter un œil dans son « Temple de l’Amour » : une couchette, une cuisinette et… une multitude d’affiches de tous genres, y compris des icônes religieuses.
Mais c’est surtout le véhicule en lui-même qui nous intéresse. Devant, se trouve un Scoo-bi-doo presque grandeur nature installé au volant.
Derrière, sanglé à la carrosserie, un réservoir annonce : «Sustainable Hemp» (traduction libre : Chanvre durable).
Un peu plus loin, on aperçoit la Joconde et son sempiternel sourire qui, cette fois-ci, est peut-être attribuable à ce qu’elle tient à la main…
Et partout, partout, des figurines de plastiques, des aimants décoratifs, des vedettes de cinéma, de musique. Ici, les Beatles, là, les personnages d’Avatar côtoyant ceux de Star Wars. Un message d’espoir par ici, une ode au cannabis par là.
S’il fallait comptabiliser toutes ces « inspirational art expressions », comme Brother Feather One les appelle, il nous faudrait au moins deux jours. Ou plutôt trois, si l’on avait accepté son offrande de «joie»…
Ce Dodge Sportsman 1976 dissimule le « Temple de l’Amour » de Brother Feather One.
Qu’obtient-on si on réunit un Dodge Sportsman 1976 enseveli sous les figurines, un nomade sur le cannabis et un message d’amour universel? Un Hippie professionnel, comme ce Brother Feather One et sa Dodge Sportman 1976, rencontrés à Santa Barbara, Californie.
Brother Feather One vit dans son « art van » depuis 15 ans, dont les huit dernières années à Santa Barbara, en bordure du Pacifique.
Sanglé à l’arrière du Dodge Sportsman 1976, un réservoir annonce : «Sustainable Hemp» (traduction libre : Chanvre durable).
Cherchez… Aladin. Ou l’extra-terrestre E.T.. Ou le Père Noël. Ou…
S’il fallait comptabiliser toutes ces « inspirational art expressions », comme les appelle Brother Feather One, il nous faudrait au moins deux jours. Ou plutôt trois, si l’on avait accepté son offrande de «joie»…
Brother Feather One vit des « offrandes de l’amour » - lire : des dons versés en échange de photographies.
La couchette de Brother Feather One depuis les 15 dernières années.
Une minus-cuisinette ornée d’icônes religieuses et de messages environnementaux.
Ici les Beatles, là les personnes d’Avatar côtoyant ceux de Star Wars. Un message d’espoir par ici, une ode au cannabis par là.
Scoo-bi-doo au volant…
Peace, man!
Sur un air connu de Bob Marley : Let’ssss getttt togetherrrr and feeeel allllrightttt.
Brother Feather One n’est pas le seul à vivre dans son “art van” à Santa Barbara…