Le feu jaune, cet incompris...

Dossiers
dimanche, 29 janvier 2012
Sur l’air de Stop ou encore (allez, un p’tit effort, vous vous rappelez sûrement ce succès de Plastic Bertrand?), nous vous questionnons : à un feu jaune, vous devez vous arrêter ou continuer?

Vous devez vous arrêter, bien sûr. OK, avouons, la question était trop facile. Mais alors… Comment se fait-il que personne ne s’exécute?

On l’a peut-être oublié au fil du temps, mais le feu jaune ne signifie pas que l’on doive appuyer sur le champignon pour se dépêcher de franchir l’intersection avant que le feu rouge ne s’illumine. Bien au contraire, le feu jaune annonce que le feu vert s’apprête à passer au rouge et qu’il faut s’immobiliser. Et à moins d’une rare, d’une très rare exception, l’automobiliste doit s’arrêter au feu jaune.

De trois à cinq secondes

La prochaine fois que vous prendrez la route, faites le test : vous voyez le vert passer au jaune? Arrêtez votre véhicule à la ligne d’arrêt.

Vous découvrirez, première des choses, que vous n’atteindrez pas plus tardivement votre destination puisque, de toute façon, vous raterez probablement le prochain feu de circulation. Vous découvrirez ensuite que vous avez le temps nécessaire pour effectuer votre manœuvre de freinage.

En effet, selon le ministère des Transports du Québec, un feu jaune reste illuminé de trois à cinq secondes. Trois secondes, voire cinq secondes, c’est plus long qu’on ne le pense. Comptons ensemble : un, tou-tou, deux tou-tou, trois tou-tou… Voyez? Vous avez amplement le temps de vous arrêter.

Une certaine marge de manœuvre

Comment est déterminé ce laps de temps? Il est déterminé selon la lourdeur de la circulation et la limite de vitesse imposée dans le secteur. Il est aussi prévu de manière à ce que le conducteur qui aperçoit le feu jaune en approchant d’une intersection ait le temps qu’il faut pour s’immobiliser.

S’il ne le fait pas? Il encourt une amende de 60$ en vertu de l’article 361 du Code de la sécurité routière.

Cet article accorde cependant une certaine marge de manœuvre. Ainsi, l’automobiliste déjà engagé dans l’intersection peut – et doit poursuivre sa traversée. Mais avec prudence.

Même chose s’il juge qu’il ne peut s’immobiliser sans danger. Mais alors, peut-être est-ce parce qu’à la base, il roulait déjà trop vite…

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