Subaru Forester : ça donne envie de l'hiver!

Comparos
mardi, 21 septembre 2010
Si l’on se fie au Yin et Yang automobile ci-dessous, on aime beaucoup le Subaru Forester… en autant que l’on soit assis derrière son volant.

 

En effet, la place du passage a fait grincher des dents nos essayeurs. Sinon, on encense l’habitabilité et le niveau d’équipements d’un véhicule qui «pourtant n’a l’air de rien». De même qu’on louange sa traction intégrale : «De quoi nous donner envie de l’hiver!» disent nos essayeurs.

Le principe de cette chronique ‘Ying et Yang automobile’ est fort simple : nous prêtons un véhicule de presse à un couple qui, pendant deux semaines, en fait extensivement l’essai. Les deux participants ont une consigne à respecter : noter toutes leurs impressions, bonnes ou mauvaises, grandes ou petites, intelligentes ou nigaudes. De fait, comme on vous le dirait à la petite école : ça n’existe pas, une impression nigaude.

Ces «j’aime» et «je n’aime pas», chaque essayeur doit les garder pour lui-même, question de ne pas dénaturer l’expérience de l’autre. Pas facile, nous dit-on… Nous recueillons le tout en fin de test routier et nous vous livrons la chose de but en blanc, à chaud.

Pas de censure, que la «vraie patente», vue par des gens qui, comme vous, ne conduisent une nouvelle voiture qu’à tous les 4-5 ans – quand ce n’est pas au 7-8 ans.

Notre essai ci-dessous porte sur le Subaru Forester, un utilitaire compact avec moteur quatre cylindres de 170 chevaux dont l’échelle de prix varie de 25 995$ à 37 295$. C’est la nouvelle version Sport-tech (28 695$) que nous avons prêtée à Marie-Claude Fallu et Sylvain Gaudette, de Saint-Jérôme.

Voici ce qu’ils en ont dit.

YING

Qui : Marie-Claude Fallu

Résidence : Saint-Jérôme

Âge : 42 ans

Métier : conductrice d’autobus scolaire

Conduit au quotidien : Mini Cooper 2002

En prenant place derrière le volant du Subaru Forester Sport-tech, Marie-Claude n’a d’abord eu que des bons mots : «Le siège du conducteur est confortable, merci au support lombaire et j’ai aimé tous ces ajustements qui le font monter et descendre.»

Elle qui conduit une Mini dans la vie de tous les jours (mais un autobus scolaire pendant ses heures de travail…) a cependant trouvé que les dimensions du Forester étaient larges à stationner. Mais : «Je me suis vite habituée».

Dès le départ, notre essayeuse a encensé le volant : «Il est d’une belle grosseur et il tient bien dans la main.» Par contre, l’allure extérieure du véhicule l’a laissée indifférente : «Le Forester n’est pas laid, mais il n’attire pas non plus les exclamations.»

«Ça roule doux»

Autres commentaires positifs de Marie-Claude pour l’utilitaire compact de Subaru : «Ça roule ‘doux’, ça ne porte pas dur comme mon autobus, ni ma Mini. Les accélérations sont bonnes, quoique bruyantes et la tenue de route est solide. Il n’y a aucun flottement dans la direction et le véhicule est très maniable. En accélération, on prend bien les courbes, sans avoir à freiner.»

Par ailleurs : «La boîte automatique avec son passage manuel m’a fait sourire : j’aime pouvoir décider du moment où je change les rapports et ce, sans avoir à enfoncer une pédale d’embrayage.»

Et pour l’habitacle : «L’insonorisation est très bonne et les commandes sont facilement accessibles – je n’ai pas passé mon temps à engager les essuie-glace au lieu d’une autre affaire et c’est très bien. Cependant, les tissus et la qualité des matériaux laissent un peu à désirer. Et l’imitation ‘stainless’ que l’on retrouve ici et là s’égratigne facilement.»

Anti-aquaplaning

C’est surtout la traction intégrale qui a renversée Marie-Claude : «Je suivais mon conjoint dans son Jeep Liberty et je l’ai vu faire de l’aquaplaning, alors que moi… pas du tout! Sylvain me disait : ‘Modère, il y a beaucoup d’eau dans les rues’… mais mon Subaru collait à la route. Je sentais que je n’allais pas le perdre, que je n’étais pas obligée de ralentir.»

C’est lorsque notre essayeuse a pris place sur le siège passager (il fallait bien que sa tendre moitié conduise aussi!) qu’elle a inscrit ses premiers commentaires négatifs. «Côté passager, j’avais l’impression d’être assise plus bas… mais ce n’était pas qu’une impression : on est vraiment assis plus bas! Ça limite la vision et on ne voit pas le capot. Définitivement, j’ai préféré prendre place sur la banquette arrière, plus élevée, plutôt que de rester assise devant.»

Avancez en arrière…

Et cette banquette, justement? «Parce qu’elle est un brin rigide, elle n’est pas la plus confortable en ville, mais l’espace pour les jambes y est très bien. J’aime aussi le fait que les dossiers soient inclinables.»

Marie-Claude considère le cargo de bonne capacité : «On a acheté un vélo à notre fils Simon et ‘tiguidou’! on a ramené le tout à la maison en baissant une partie de la banquette, tout simplement.»

Par contre, notre essayeuse trouve que le plateau de plastique qui recouvre l’aire de chargement n’est pas pratique : «Les objets y roulent, ‘bing-bang’, et ça dérange. Bien sûr, on peut ranger des choses dans le compartiment au-dessus de la roue de secours, mais ce dernier est petit et l’utiliser au quotidien me ferait craindre pour la durabilité de son styro-mousse.»

Pourquoi faire simple…

Et il y a ce système de navigation… «J’ai commencé à comprendre la chose deux jours avant de ramener le Forester! Une seule commande permet de faire mille choses et il faut prendre le temps de lire le manuel d’instructions pour en venir à bout. J’avoue, cependant : une fois que c’est compris, c’est bien amusant – ne serait-ce que pour changer la «toune» des enfants sur leur Ipod à même les contrôles au volant.»

En conclusion, Marie-Claude dit du Forester qu’il est un véhicule de taille idéal pour la famille et d’une solidité assurée sur la route. «J’aime le fait qu’il soit livré avec beaucoup d’équipements : le toit ouvrant, les sièges chauffants… Ça serait le bonheur si ce n’était de l’inconfortable siège du passager. Surtout, je suis sûre que le Forester est fantastique en hiver grâce à sa traction intégrale et… à son dégivreur d’essuie-glace. De quoi presque nous donner hâte à la prochaine froide saison!»

YING / POUR

La traction intégrale!

Solide comportement routier

Dossiers de la banquette qui s’inclinent

Véhicule bien équipé

Passage manuel des rapports apprécié

Bonne insonorisation

Commandes ergonomiques

YING / CONTRE

Siège du passager trop bas

Système de navigation peu convivial

Qualité des matériaux laissant à désirer

Plateau de plastique trop glissant

 

YANG

Qui : Sylvain Gaudette

Résidence : Saint-Jérôme

Âge : 45 ans

Métier : chef électricien d’appareillage chez Hydro-Québec

Conduit au quotidien : Jeep Liberty 2004

Contrairement à sa conjointe, Sylvain a préféré commencer sa critique du Subaru Forester Sport-tech par les points négatifs : «La puissance est juste. On sent le véhicule sous-motorisé et il devient bruyant en accélérations. Aussi, la transmission automatique est lente à réagir. Ça va lorsqu’on n’est pas pressé, mais lorsqu’on veut accélérer vite fait sur l’autoroute, ça ne pousse pas. La version turbo serait préférable pour aller chercher ce qui manque.»

Aussi : «Le freinage est puissant, mais non progressif et il faut freiner beaucoup pour obtenir la réaction souhaitée. On appuie sur la pédale et il n’y a rien… rien… puis oups! ça freine.»

À l’instar de Marie-Claude, Sylvain reproche au siège passager avant d’être installé trop bas. «Pour s’asseoir devant, côté passager, il faut descendre! On ne s’attend pas à ça de la part d’un véhicule quand même assez haut. Il faudrait vraiment trouver une autre façon de positionner le siège.»

Et, lui aussi, de déplorer la qualité des matériaux : «Il y a beaucoup de plastiques durs à bord qui sont faciles à égratigner.»

Encore la traction intégrale

Son premier point positif, Sylvain le dédie à la traction intégrale, pour laquelle il ne tarit pas d’éloges : «J’en ai conduit dans ma vie, des camions. Je ne dis pas que j’irais dans les bois avec le Forester – après tout, il n’a pas de boîte de transfert. Mais sur la route, on dirait qu’on roule sur des rails là où les autres véhicules donnent une impression de flottement. J’ai frappé une averse de pluie qui tombait comme des clous et je roulais à 110km/h dans mon Forester, tout en continuant à me sentir en sécurité. Si j’ai été obligé de modérer, c’est à cause de la visibilité.»

Bref : «La traction intégrale de Subaru est vraiment incroyable et elle doit être parfaite dans la neige. Imaginez : moi qui déteste l’hiver, je me suis surpris à souhaiter une tempête, juste pour m’amuser à plein!»

Ça s’accroche

Autre bon point pour le Forester : la visibilité, «bonne tout autour». Et aussi la suspension : «Elle donne l’impression d’être un peu molle, mais curieusement, ça ne nuit pas à la tenue de route. On se dit que le véhicule va souffrir de roulis, mais non : il s’accroche en virage, tout en demeurant confortable.»

Même chose pour la direction : «On ne la sent pas très précise, ni très nerveuse, mais elle travaille tout le temps et quand on vire, tout accroche.»

Consommation surprenante

Sylvain a pris soin de noter sa consommation en carburant et là aussi, il se dit positivement étonné : «On a roulé 120km/jusqu’à Québec et malgré tout, notre Forester a enregistré du 8L/100km. C’est très raisonnable pour un véhicule à traction intégrale permanente et quand même assez gros.»

Parlons dimensions, justement : «Le véhicule est à la fois logeable et modulable, il dispose de beaucoup de rangements intérieurs et je trouve très pratique celui dissimulé sous le plancher du cargo : on peut y glisser des petites choses sans que ça se promène d’un bout à l’autre du camion. Aussi, les enfants ont aimé que les dossiers de la banquette soient ajustables.»

Commandes intuitives, quoique…

Sylvain considère les commandes simples à apprivoiser : «Il y a trois molettes pour le système de chauffage/climatisation et si ça manque de tape-à-l’œil, c’est intuitif et on peut tout régler sans quitter la route des yeux. J’aime aussi que les commandes audio montent au volant.»

Par contre, et tout comme sa conjointe, Sylvain a pesté contre le système de navigation : «Le GPS n’est pas précis, on cherche les boutons et c’est absolument impossible de manipuler tout ça en conduisant. L’idée est bonne, avec toutes ces possibilités – Bluetooth, MP3, Ipod – mais c’est déplaisant et bien peu convivial à utiliser.»

Et le look, dans tout ça? «Ordinaire, dit notre essayeur. Certes, ce Forester de nouvelle génération paraît mieux qu’avant, mais il n’attire pas les ‘oh’ et les ‘ah’.»

Dans l’ensemble, Sylvain considère l’utilitaire compact de Subaru comme un véhicule pratique, très sécuritaire et fort bien équipé pour son prix : «Quand on y embarque pour la première fois, on le trouve simple et discret, mais quand on y regarde à deux fois, on réalise qu’il offre tout – et plus encore.»

 

YANG / POUR

La traction intégrale – encore!

Suspension et direction qui étonne

Consommation surprenante

Véhicule logeable et modulable

Commandes intuitives – pour la plupart

Bon niveau d’équipements

YANG / CONTRE

Puissance juste – version turbo souhaitée

Freinage non progressif

Siège du passager placé trop bas

Qualité des matériaux moyenne

Système de navigation difficile à apprivoiser

Silhouette «ordinaire»

Système de navigation difficile à apprivoiser

Silhouette «ordinaire»

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